☻► Azuré des paluds (Maculinea nausithous)
- Lidine
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☻► Azuré des paluds (Maculinea nausithous)
Réserve naturelle du Delta de la Sauer (Münchhausen 67)
Je ne suis pas peu fière d'avoir découvert dans mes photos cet Azuré des paluds (Maculinea nausithous), parce que c'est un papillon qui se fait rare et qui jouit d'une mesure de protection . http://csa.cren.free.fr/pages/dossiers/dossMN.htm
A la recherche de l'Azuré de la sanguisorbe (comme vous voyez c'est une sanguisorbe officinalis), j'avais trouvé celui-ci.
Si ce n'est pas ça veuillez corriger.
Lidine
Je ne suis pas peu fière d'avoir découvert dans mes photos cet Azuré des paluds (Maculinea nausithous), parce que c'est un papillon qui se fait rare et qui jouit d'une mesure de protection . http://csa.cren.free.fr/pages/dossiers/dossMN.htm
A la recherche de l'Azuré de la sanguisorbe (comme vous voyez c'est une sanguisorbe officinalis), j'avais trouvé celui-ci.
Si ce n'est pas ça veuillez corriger.
Lidine
Modifié en dernier par Lidine le lun. 30 déc. , 2019 22:07, modifié 3 fois.
- BERNARD
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En effet, "ensuite dans les fourmilières" comme tu dis. L'Azuré des Paluds est un microcosme de biodiversité à lui tout seul. Il faut une plante: ici la sanguisorbe, puis évidemment le papillon et sa chenille et une fourmi : Myrmica rubra.
Trois semaines après la ponte la chenille se laisse choir au sol. Passe une fourmi, elle se fait dévorer mais si, par contre, Myrmica rubra la découvre, elle est emportée dans la fourmilière car la chenille produit une sécrétion attractive, sucrée que cette fourmi apprécie particulièrement. Une fois dans la fourmilière la larve se nourrit du couvain, à l’insu des ouvrières et poursuit son développement jusqu’à l’année suivante dans la fourmilière. Après la métamorphose, l'adulte quitte la fourmilière promptement au risque de se faire dévorer.
Ce papillon ne saurait donc survivre qu'à condition que nous sachions préserver les zones humides
Lidine.
Trois semaines après la ponte la chenille se laisse choir au sol. Passe une fourmi, elle se fait dévorer mais si, par contre, Myrmica rubra la découvre, elle est emportée dans la fourmilière car la chenille produit une sécrétion attractive, sucrée que cette fourmi apprécie particulièrement. Une fois dans la fourmilière la larve se nourrit du couvain, à l’insu des ouvrières et poursuit son développement jusqu’à l’année suivante dans la fourmilière. Après la métamorphose, l'adulte quitte la fourmilière promptement au risque de se faire dévorer.
Ce papillon ne saurait donc survivre qu'à condition que nous sachions préserver les zones humides
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Bonjour,
Belle observation en effet !
Lidine a fait un très bon résumé de la manière assez exceptionnelle dont vivent ces espèces de Maculinea, toutes menacées excepté Maculinea arion( L'Azuré du serpolet) dans certaines régions de France.
Pour les fourmis, c'est assez compliqué, parce que les études récentes (depuis 20 ans) tendent à montrer qu'une espèce de Maculinea peut être acceptée, selon les régions, par diverses espèces de fourmis.
Par exemple, la fourmi hôte principale de M. nausithous est Myrmica rubra, mais en Espagne, une population est herbergée par M. scabrinodis, de même qu'en Hongrie.
Hors, qui vérifie les espèces de fourmis présentes dans les stations ou vole cette bête en France, et qui inspecte les fourmilières de M. rubra pour savoir si des larves de ce papillon sont présentes ?
On sait que la détermination des Myrmica est difficile chez certains groupes, et se pose ensuite le problème de la destruction potentielle d'habitat (fourmilières) d'une espèce protégée (Maculinea).
La réflexion en terme de gestion conservatoire des Maculinea peut être différente selon l'espèce de fourmi - hôte.
Pour continuer sur M. nausithous, Thomas a étudié des populations de M. nausithous et M. telejus en France (1984), et a montré que M. rubra recherchait le miéllat des pucerons, et que des colonies s'installaient plus facilement au pied des sanguisorbes quand les racines étaient colonisées par des pucerons. Il est donc très probable que ce "facteur pucerons" favorise le recueil d'une ou plusieurs chenilles des Maculinea !
Pour compliquer le tout pour la gestion conservation de ces espèces menacées, il ne faut prendre seulement en compte une population dans une station donnée, mais intégrer l'ensemble des populations présentes à l'échelle du paysage, car les connexions et brassage géniques entre plusieurs stations sont nécessaires pour la survie locale d'une espèce !
Pas faciles ces bestiaux !
DD
Belle observation en effet !
Lidine a fait un très bon résumé de la manière assez exceptionnelle dont vivent ces espèces de Maculinea, toutes menacées excepté Maculinea arion( L'Azuré du serpolet) dans certaines régions de France.
Pour les fourmis, c'est assez compliqué, parce que les études récentes (depuis 20 ans) tendent à montrer qu'une espèce de Maculinea peut être acceptée, selon les régions, par diverses espèces de fourmis.
Par exemple, la fourmi hôte principale de M. nausithous est Myrmica rubra, mais en Espagne, une population est herbergée par M. scabrinodis, de même qu'en Hongrie.
Hors, qui vérifie les espèces de fourmis présentes dans les stations ou vole cette bête en France, et qui inspecte les fourmilières de M. rubra pour savoir si des larves de ce papillon sont présentes ?
On sait que la détermination des Myrmica est difficile chez certains groupes, et se pose ensuite le problème de la destruction potentielle d'habitat (fourmilières) d'une espèce protégée (Maculinea).
La réflexion en terme de gestion conservatoire des Maculinea peut être différente selon l'espèce de fourmi - hôte.
Pour continuer sur M. nausithous, Thomas a étudié des populations de M. nausithous et M. telejus en France (1984), et a montré que M. rubra recherchait le miéllat des pucerons, et que des colonies s'installaient plus facilement au pied des sanguisorbes quand les racines étaient colonisées par des pucerons. Il est donc très probable que ce "facteur pucerons" favorise le recueil d'une ou plusieurs chenilles des Maculinea !
Pour compliquer le tout pour la gestion conservation de ces espèces menacées, il ne faut prendre seulement en compte une population dans une station donnée, mais intégrer l'ensemble des populations présentes à l'échelle du paysage, car les connexions et brassage géniques entre plusieurs stations sont nécessaires pour la survie locale d'une espèce !
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